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L’Autre dans la Francophonie

19 et 20 mars 2015

 

Université d’Angers

 

Nous sommes approximativement entre 220 et 250 millions de francophones et de francophiles répartis sur les cinq continents. La langue française est celle qui nous lie, celle qui crée l’interaction entre différentes cultures. Ce faisant, elle bénéficie de fonctions variables : langue de communication, langue identitaire, langue de prestige, de travail ou de néocolonialisme en plus de statuts  différents. Son utilisation, tout comme son appropriation, varie d’une communauté à une autre et peut alors créer une certaine polémique au sein même des locuteurs. Ces réflexions engendrent la question de l’interaction avec L’Autre. La Francophonie défend une langue française qui doit permettre une unité sans uniformisation dans toute sa diversité. En 2014, si le français est présent, il n’est pas la seule langue et il se doit de cohabiter avec les autres idiomes et de respecter les individualités coexistantes. Mais ce ne fut pas toujours la priorité de la langue française dans son histoire.

 

Avant de s’organiser plus politiquement, la francophonie a connu différentes étapes qui justifient encore aujourd’hui son ambiguïté avec l’Autre. Dans un contexte historique, Onésime Reclus utilise le terme francophonie pour la première fois en 1880 mais son discours illustre une volonté d’expansion de l’empire colonial français, par la langue française qui est selon lui, la langue de la civilisation. Paradoxalement, à la suite de la décolonisation, ce sont les « Pères Fondateurs Â» qui se l’approprient pour créer une nouvelle communauté francophone mais cette fois hors de France. D’ores et déjà, le terme est contesté pour sa possible confusion avec des idéaux néocolonialistes. La langue française pourrait être le vecteur d’une peur de l’assimilation ou de l’acculturation. Pourtant, à l’image de Senghor, la Francophonie pourrait devenir un atout, une opportunité nouvelle : « Dans les décombres du colonialisme, nous avons trouvé cet outil merveilleux – la langue française. La colonisation a été une aventure humaine. Comme toute aventure humaine, elle a charrié de la boue et de l’or. Pourquoi ne faudrait-il prendre que de la boue et ne pas retenir les pépites ?[1] Â»

 

Polémique, interprétative, polysémique, la complexité de la définition de la francophonie depuis sa première utilisation crée un questionnement sur nos interactions avec ces communautés francophones. Ainsi, si nous avons « le français en partage Â», il est de fait que le contact avec l’Autre révèle certains enjeux et objectifs. Qu’est-ce que cohabiter sans s’assimiler ? Quelle place accorder à l’Autre dans l’espace francophone? Les perspectives de la linguistique, la géographie, l’histoire, le social, le culturel mais aussi l’artistique, le littéraire et le politique entrent en jeu dans ces échanges constructifs.

 

Alors que la francophonie reste encore aujourd’hui un concept polysémique, fait d’évolution et d’interprétation individuelle, elle prône le respect des individualités et des diversités. Dans cet idéal francophone, l’Autre doit toujours trouver sa place dans les différents champs que nous venons d’évoquer. Ainsi, nous souhaitons faire des 20 et 21 mars 2015, lors des prochaines journées officielles de la Francophonie, des journées d’études autour de la thématique « l’Autre dans la Francophonie Â». Nous proposerons 6 axes autour de la thématique de l’Autre dans la francophonie :

 

Axe 1 : Le contact des langues, rencontre linguistique : création ou assimilation

Axe 2 : L’expansion française / francophone, une histoire polysémique et polémique

Axe 3 : Une autre mondialisation à dimension humaine

Axe 4 : Francophonie, éducation, médiation

Axe 5 : Récits francophones et arts : une vision de l’Autre

Axe 6 : Femme et jeunesse dans la francophonie

 

LANGUES DE COMMUNICATION

La langue de présentation est le français

CALENDRIER :

31 janvier 2015: date limite pour l´envoi des propositions de communication (résumé de 250 mots maximum et une brève notice biobibliographique de 15 lignes maximum)

15 février 2015: date limite pour la réponse du Comité Scientifique

 

ORGANISATION :

Maëva Touzeau (Univ. D’Angers) (Responsable)

Mathilde Pérain (Gestionnaire administrative scientifique et technique du CERIEC)

Les doctorants FLE de l’Université d’Angers

L’Association Franco-Unis

 

COMITÉ SCIENTIFIQUE :

Julien Kilanga (Univ. D’Angers)

Justin Bisanswa (Univ. de Laval/Québec)

Nadia Maillard (Univ. D’Angers)

Eric Pierre (Univ. D’angers)

Olga Hél-Bongo (Univ. De Laval/Québec)

 

ENVOI DES PROPOSITIONS DE COMMUNICATIONS :

Toutes les propositions de communication seront soumises à l’évaluation du Comité. Prière d’indiquer l’axe de travail retenu. Les communications admises ne dépasseront pas les 20 minutes.

Afin de soumettre votre proposition de communication, sous forme d’un résumé de 250 mots accompagné d’un court CV, prière de nous joindre uniquement sur le courriel suivant : touzeau.maeva@gmail.com

 

 

[1] Léopold Sedar Senghor, écrivain, Président de la République du Sénégal (1960-1980), Membre de l’Académie Française

Appel à communication

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